Economie marocaine

Introduction

En raison de fortes réformes dans les années 1990, l’économie Marocaine est florissante depuis les années 2000, avec un taux de croissance de 4 à 5% par an, tirée par les délocalisations vers le Maroc et le tourisme. Certaines villes sont même au bord de la surchauffe, comme Marrakech qui croit de près de 10% par an.

Le Maroc, une puissance régionale

Le PIB de 145 milliards de dollars, le Maroc est la 5ème puissance Africaine, derrière l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigéria et l’Algérie. Pour autant, le PIB par habitant par an demeure faible : 3 000€ - 7 fois moins qu’en Espagne – même comparé à ses voisins : Tunisie : 6 000€, Algérie : 5 000€. Ce n’est pas suffisant pour créer de l’emploi pour les nouvelles générations, très nombreuses. D’où une pauvreté endémique dans certains quartiers des grandes villes et dans les campagnes, surtout dans les régions désertiques (le SMIC demeure à 200€ par mois et le travail au noir est nettement moins bien payé) et l’émigration vers l’Europe.

Une économie inégale

En outre, l’économie est assez mal répartie. En effet, dans les grandes villes, de nombreux secteurs (sous-traitance, finance, tourisme…) sont très productives et offrent de hauts revenus. Ainsi, certains quartiers de Marrakech n’ont rien à envier aux beaux quartiers de Paris. A l’opposé, de nombreux secteurs sont largement sous-développés : agriculture, secteur informel très développé. Sans compter le nombre impressionnant de chauffeurs. Ainsi, lors du 4L Trophy, nous sommes passés dans des villages en 4L où il n’y a rien : ni électricité, ni eau courante, ni routes (seules de pistes en terre battue permettent d’y accéder). Les gens n’ont rien et peinent à manger. 100 kilomètres plus loin, Marrakech, son ballet de taxis et de voitures, ses hôtels 4**** avec piscines… Des quartiers riches remplis de 4*4 de luxe…

Principaux secteurs d’activité au Maroc

Le secteur agricole est peu développé au Maroc, mais de nombreux progrès sont en cours de réalisation : irrigations des champs (qui ne couvrent que 18% du pays contre plus de 40% en France)… Malgré tout, alors que près de 40-45% des travailleurs le sont dans le domaine agricole, l’agriculture ne compte que pour 14% de la richesse du pays.

L’industrie, quand à elle, est composée de l’exploitation des phosphates, un produit à la base de tout engrais et dont le Maroc est un des leaders mondiaux. L’industrie est surtout tirée par la construction, en raison d’une démographie très vive et de l’explosion du tourisme, et par le textile. En effet, les salaires demeurent faible (SMIC : 200€) et un habit Marocain mettra au maximum 1 semaine pour parvenir en Europe contre 3 mois pour un habit Chinois. L’industrie représente environ un tiers du PIB.

Les services quand à eux représentent environ la moitié des richesses du pays. Ils sont composés à la fois de services traditionnels (petits artisans…), de services délocalisés (télé-conseillers…) et de services à destination du service touristique (hôtels…)

Principales ressources économiques du pays

Le tourisme

Avec l’émergence des compagnies low-cost, une offre de vacances bon marché et la possibilité de s’exprimer en Français, le Maroc attire de nombreux Européens et notamment des Français. Le nombre de touristes était de quelques millions au début des années 2000 et devrait dépasser les 10 millions en 2010.

De plus en plus de touriste restent de longues périodes : ainsi, nous avons vu de nombreux retraités en camping car au Maroc fuir le froid et la grisaille Française durant quelques mois au Maroc… L’émigration vers le Maroc s’accélère : de plus en plus de Français émigrent au Maroc, pour profiter du soleil, d’une vie pas chère, surtout chez les retraités et les personnes pouvant travailler à distance (télétravail). lLe nombre de ces immigrés (venant de France et d'Espagne) atteindrait déjà 100 000 et ne cesse d'augmenter.

Le tourisme fait vivre de nombreuses personnes, de petits artisans vendant leurs souvenirs en passant par les hôtels et les ouvriers de la construction. Environ la quart de l'économie Marocaine dépend du tourisme.

La sous-traitance

L’économie de sous-traitance se développe très rapidement notamment vis-à-vis de la France. En effet, le Maroc présente un certain nombre d’atouts :
- Un pays stable et sûr
- Un pays où les salaires sont faibles (Smic : 200€)
- Peu de décalage horaire (0 heures avec Londres, 1 heure avec Paris)
- Des gens qui parlent le Français
- Un pays proche de l’Europe

En raison de ses atouts, les centres de hotline poussent comme des champignons (compter 400 à 500€ avec les charges pour un télé-conseiller au Maroc contre 1 500€ à 2000€ en France), mais aussi des cabinets informatiques à distance, des usines textiles, …

Le Textile

Les usines textiles emploient ainsi 40% de la main d’œuvre des industries, et les exportations atteindront 3,3 milliards de dollars en 2010, soit trois fois plus qu’en 2001. En effet, au contraire de la Chine, même si les ouvriers gagnent 4 fois plus au Maroc (200€ contre 50€), un produit Marocain est en général mieux fini et atteint l’Europe en une ou deux semaines, au lieu de plusieurs mois pour l’Asie…

Les Phosphates

N°3 mondial des phosphates (derrière la Chine et les Etats-Unis), un produit nécessaire pour la fabrication d’engrais, les phosphates sont une importance source de devises pour le Maroc.

Le cannabis

Selon Wikipedia, le Maroc est le premier producteur et exportateur de cannabis dans le monde. Représentant « seulement » 0,57% du PIB, le cannabis permet à des dizaines de milliers de paysans notamment cannabis dans la vallée du Rif de (sur)vivre et ferait directement ou indirectement vivre de nomhreuses autres personnes.

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