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4L Trophy - Il en faut peu pour être heureux

Durant le 4L Trophy, nous vivons très loin du confort de vie dont tout Français ou presque dispose. En effet, nous vivons :

Vivre sans électricité ou presque

Mise à part les prises des voitures ou les rares prises du camp, nous n’avons presque pas d’électricité. Je n’ai pas mesuré mais nous devons consommer au moins 50 ou 100 fois moins d’électricité qu’en France… Sans que cela nous gêne le moins du monde

Vivre sans eau ou presque

On vit avec 2 litres d’eau par jour et par personne pour la boisson. Seules quelques litres permettent de faire la toilette, qui se résume souvent au gant de toilette. Les petits besoins ont lieu dans la nature, donc pas besoin d’eau.

Sans toit. On dort sous tente ou dans la voiture même s’il fait froid

- Avec très peu de confort matériel.

On mange le repas de midi froid (sans réchaud), à même le sol. On a ni TV, ni ordinateur, ni Internet (sauf à la borne Internet, qui est très chère et si demandée qu’il faut attendre, attendre et attendre pour pouvoir y accéder)…

Conclusion 4L Trophy

Pourtant, on est heureux. J'ai rarement vécu de tels moments dans ma vie. Heureux de vivre une aventure extraordinaire, de profiter de soirées entre amis. Heureux d’apprendre à se débrouiller avec pas grand-chose, à passer des soirées autour d’un feu. Préférer le verbe « être » plutôt que le verbe « avoir ».

Lorsque nous avons à nouveau passé la première nuit dans un vrai lit, dans un hôtel à Marrakech, nous avons une joie indicible comme celle d’un gamin qui découvre quelque chose qu’il trouve génial… Notre première douche a été un moment de bonheur, et 2 ou 3 douches successives (!) ont été nécessaires pour complètement nous dépoussiérer, tant la poussière est tenace…

Le 4L Trophy nous rappelle que consommer n’est pas nécessaire pour être heureux, et de la chance qu’on a de vivre dans le confort. Il n’y à qu’a se rappeler tant les Marocains du désert sont dénués de tout pour ne jamais oublier la chance qu’on a de vivre en France (ou autre pays développé). Nos palabres sur la crise du pouvoir d’achat, si elles ne sont pas sans fondements, sont vraiment risibles, voire ridicule et indécentes. Aussi indécentes que si l’on entendait des riches dire « A cause de la crise, je suis obligé de revendre ma Jaguar pour une BMW. Oh, mon pauvre chéri». Par rapport à de nombreux villages déshérités du Sahara, on est les rois du pétrole. Quand on se demande si on ne va pas devoir revendre sa voiture, changer d’un F3 à un F2 ou comment financer ses prochaines vacances, d’autres gens sur Terre, au Maroc et dans de nombreux autres pays, se demandent s’ils pourront manger ou se soigner et ne pas mourir s’ils tombent malade. Alors, consommez raisonnablement, aidez votre prochain, respectez la nature et cessons le gâchis consumériste de la société de consommation…

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