Etape 4: Merzouga/Timzérif
Nous quittons le bivouac à 9h30 du matin pour une étape qui dure 159 kilomètres…Ca va être du gâteau, nous avons tout notre temps, nous nous dimes, naïvement.
Après avoir quitté le camp de départ, nous traversons rapidement des palmerais, avant de nous confronter au désert… Cela doit être une spécificité marocaine, mais aucun endroit n’est désert. Au beau milieu du désert, à un certain nombre de kilomètres du premier village, nous voyons un vendeur en vélo. En cas de panne, au bout de 5 minutes, 10 gamins (alors qu’on est au milieu du désert) proposent leur aide pour pousser en échange de nourriture…
Gênés de la chance souvent oubliée de vivre dans un pays riche, on les aide en leur donnant ce qu’ils demandent avant de repartir…
Puis la route continue. On avance bien, jusqu’au « bac à sable » au kilomètre 82 (voir avant dernière photo du diaporama). Il faut imaginer plusieurs centaines de 4L embourbées… Un seul chemin est praticable, chaque 4l tente tant bien que mal de rejoindre le chemin. Après de nombreux ensablements – il faut jusque 8 personnes pour pousser une 4L ensablée pour qu’elle reparte ( !)- nous sortons du bac à sable. 3 heures perdues pour faire 2 kilomètres…
Puis la route continue, sur un vaste plateau caillouteux et très plat. Aucun repère. Les repères (cabane…) du road-book, on ne les trouve pas. Ni même l’antenne qui doit servir à se repérer. On se perd complètement… La nuit commence à tomber… La nuit, il fait vite froid, on voit moins les zones de sables, il faut donc agir rapidement… Je me dis : perdu pour perdu, autant tracer plein nord pour rejoindre tôt ou tard, sauf si un ravin venait à se présenter, la nationale ; quitte à ne pas être classé cette étape pour ne pas avoir suivi le roadbook. Il faut en finir. Pour différentes raisons, tout le monde se suivit. Ensablements et grosses caillasses sont au programme… Finalement, on finit par rejoindre un petit virage – où on manqua de rater notre virage et de finir au tas – et on rejoint la nationale. Par le plus pur des hasards, on a suivi le bon parcours. On finit le parcours et, après 11h30 heures de route (pour 159 kilomètres, soit une moyenne de 15 km/h), on rejoint le bivouac.
Si les premières 4L sont arrivées vers 16h, 5 heures avant nous et 500 sont déjà arrivées, 500 sont encore derrière nous. A minuit, 200 4L sont encore en chemin. Il faut attendre 4h du matin pour que tout le monde arrive au bivouac…
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